Vente exceptionnelle d'originaux ce samedi chez Tajan !

Publié le par lefevre

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« Hergé, Franquin, Uderzo, Peyo, ils n’étaient il y encore quelques années que des créateurs de rêves, des bon pères de famille de papier, l’encre et la gouache qu’ils déposaient sur les feuilles blanches n’intéressaient que des initiés, une minorité de fous que l’on peut qualifier aujourd’hui de visionnaires. L’un d’entre eux, Daniel Maghen, dépensait ses bourses d’études pour acheter ses premiers originaux directement aux auteurs. Il regardera avec un œil amusé sa première vente aux enchères chez Tajan ce samedi ou ce sont désormais des milliers d’acheteurs, initiés ou pas, qui se presseront pour s’emparer des œuvres présentées. Oui la bande-dessinée est devenue aujourd’hui un refuge pour les amateurs d’art contemporain, une valeur sûre ou certaines planches se négocieront des dizaines de milliers d’euros, un marché inédit ou les valeurs de notre enfance s’encanaillent des valeurs du monde des adultes. Il y aura de tout a dévoré ce samedi, des planches peu onéreuses et des chefs d’œuvres signés de l’unique Franquin, du génial Moebius ou encore du poète Gibrat. »

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P
<br /> <br /> Je suis certain qu'il existe (encore) quelques amateurs et passionnés plus ou moins fortunés qui s'offrent des originaux pour le simple plaisir des yeux mais quelle tristesse de voir que la BD<br /> est devenue un marché et un placement au même titre que les timbres. Si on peut donc à ce titre qualifier de "visionnaires" ceux qui ont acquis des planches il y a 20 ou 30 ans, je préfère le<br /> visionnaire que fut mon grand-père qui, il y a un siècle dévorait des "illustrés" (Bicot, Buster Brown etc.) et dessinait lui-même tout plein de petits personnages burlesques alors que c'était<br /> extrêmement mal vu dans son milieu.<br /> <br /> <br /> Je ne peux évidemment par parler de "vision" en ce qui me concerne mais j'ai quand même eu un pressentiment de ce qui aller se passer vers 1980. Déjà très amateur de BD comme simple lecteur (la<br /> passion s'est passée de génération en génération dans ma famille), j'avais voulu voir Moebius invité dans ce qui était alors la première et seule librairie BD de ma ville et une des premières<br /> créée en France. Devant cette petite boutique s'étirait une queue remplie de personnes tenant fièvreusement des albums, avides de les faire dédicacer et d'obtenir un petit crobard du maître. Je<br /> parie que certains vendent aujourd'hui leur "trésor" à haut prix sur eTruc ou en salle d'enchères. Moi qui était venu les mains vides et voulais juste voir dessiner Moebius et l'entendre parler<br /> de son travail, j'ai fait demi-tour. 30 ans plus tard, et tant pis si on me traite de pauvre idiot, je suis très content de n'avoir jamais fait dédicacer le moindre album. Par contre, il m'est<br /> arrivé de discuter avec des auteurs (je n'ai pas non plus de photo-trophée le prouvant ;P) et je trouve ça nettement plus intéressant.<br /> <br /> <br /> <br />
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